(Attention. Ce romantisme n’a rien à voir avec celui du 14 février.) L’humain face à l’immense, l’insondable, le terrible ! Seul face à la passion, aux tourments et à la grandeur ! C’est ÇA, le romantisme !
Le romantisme va élargir les sujets sur lesquels se basent les opéras. La mythologie et les drames historiques perdent de leur intérêt, les compositeurs commencent à se pencher sur des œuvres littéraires contemporaines. Alors que l’opéra se devait d’avoir une fin heureuse, le romantisme met un terme à cette tendance avec des œuvres pathétiques au dénouement fatal.
Musicalement, la distinction entre récitatif et air se fait de plus en plus discrète, les compositeurs cherchent à rendre les formes musicales moins claires pour permettre une musique fluide.
Le romantisme est aussi la période où les compositeurs cherchent des inspirations dans les genres populaires, le folklore et l’exotisme. La musique ne permet pas seulement d’engendrer des tensions dans le drame, elle peut créer l’ambiance, l’atmosphère et décrire des paysages.
Propositions d’écoute
- Il Barbiere di Siviglia (1816), opera buffa de Gioacchino Rossini (1792-1868) – IT
Figaro (le même que dans Les Noces de Figaro de Mozart) aide le Comte Almaviva à séduire Rosine, promise à un vieillard jaloux. Heureusement que Figaro, le barbier de la ville, est plein d’astuces.
- Guillaume Tell (1829), Grand Opéra de Rossini – FR
Le mythe suisse tel que nous l’avons entendu des dizaines de fois. Rien de neuf pour le livret : le charme se trouve dans la musique.
- Norma (1831) de Vincenzo Bellini (1801-1835) – IT
L’opéra chez les Gaulois ! La druidesse Norma a été trahie par son amant, le proconsul Pollione. Sa vengeance sera terrible.
- Nabucco (1842) de Giuseppe Verdi (1813-1901) – IT
Mégalomanie, pouvoir, oppression et trahison. Ce n’est pas Dallas, mais Babylone sous le règne de Nabucco (Nabuchodonosor II pour les intimes).
- Tannhäuser (1845), opéra en allemand de Richard Wagner (1813-1883) – DE
Un périple en trois actes, mêlant Moyen Age et déesse antique, amour courtois, propos licencieux et rédemption tardive. Le résumé satirique en cliquant ici.
- La Traviata (1853) de Verdi – IT
Un jeune homme de bonne famille amoureux d’une courtisane ? Tout aurait pu bien finir, si la tuberculose ne s’en était pas mêlée.
- Der Ring des Niebelungen (1869-1876), tétralogie de Musikdramas de Wagner – DE
Impossible de résumer ça en deux lignes. Jetez un œil par ici.
- Carmen (1875), opéra-comique de Georges Bizet (1838-1875) – FR
« Et si tu m’aimes, prends garde à toi ! ». Peut-être que le brigadier Don José n’aurait pas dû s’enticher de Carmen ?
- Tosca (1900) de Giacomo Puccini (1858-1924) – IT
Amour, gloire, beauté... et sadisme ? La cantatrice Floria Tosca et le peintre Cavaradossi se retrouvent au cœur d’une sombre intrigue où l’amour est le pantin du politique.